La Colombe fit son nid sous ses mains saintes, croisées sur sa poitrine, où la vie se préparait à naitre. Ses mains, douces et fermes, saisissent l’enfant qui ne sait que crier vers elle, dans l’extrême, dès ses premiers instants de douleurs, face aux nuits et aux dangers.
Elle protège et réunit ceux qui s’y confient et aiment, ceux que le doute avait éloigné. Elle porte sur son cœur transparent à cette limpide lumière, qui n’est que l’éclat transverbéré, immaculé, de Celui qui bat en elle, et qui s’est tissé dans le lys qu’il sculpta de pureté.
Un même glaive transperça l’âme de ce cœur crucifié, qui lui est rendu mort, vidé de son sang et de larmes. Ce « oui » offert à l’éternel présent, dans la joie et la souffrance, s’imprime jusqu’à ce regard maternel, rempli de compassion et de secours, pour ceux qui assoiffés, brulants, accourent vers elle, dans ce brasier d’eau pure, implorant sa puissante bonté.
En elle, l’Esprit saisit les sens, naissant à la source qu’elle reflète en un inépuisable miroir de vérité. Elle ramène et ranime au-delà des croix et des chapelets de blessures, contemplant avec tendresse le visage de son enfant ressuscité.
Quand les déluges terrassent, elle est l’arche qui berce celui qui s’abandonne à elle, quand l’orgueil fracasse ceux qui veulent vers les naufrages se guider eux-mêmes, Elle, donne pour refuge son manteau de paix suave, aux terres des âmes en péril, qui ne croient plus qu’au recours de la miséricordieuse intercession de cette vierge mère de la Résurrection.