Des arabesques nuageuses se cerclent de rayons blancs,
puis, des points de pluie me piquent pour me rappeler au flanc,
Ici, sans toit,
Ici, sans toi !
Maintenant, tu es hors d’atteinte,
Maintenant, tu es hors d’étreinte.
Alors, ici, je suis ailleurs,
où je peux te retrouver.
Loin de ces gens et automates croisés,
qui rouillent ou brillent en surface.
Loin de ces autres mois, déconnectée,
pour te relire, t’imaginer et te rêver.
Loin de ceux qui m’entourent ou chassent
à l’affût, ces passants, ces donjuans qui m’agacent.
Mais de toi, un mot, une image, me fracasse,
tes gestes, ton air de gosse maladroit ,
de toi, tout s’insinue, habile et droit,
et va pénétrer mon cœur.
Quand tu parles d’amour, j’en crève,
quand tu t’aveugles, j’en suis malade,
j’en suis l’or, tu es l’orfèvre ,
entres ses joutes et ses calades.
Alors, j’envie les amours simples et palpables,
aux passions désincarnées ,
celles réciproques, possibles, aux impossibles cavales,
celles qui me sont données.
