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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 23:06

 

Heureux l'enfant qui construit et reconstruit son château de sable, émoussé d'attaques extérieures. Il forge à chaque pelletée, après l'étendue d'une vague, un rempart à son fort intérieur. Les obstacles s'abattent sur ces façades de grains, mais ils n'ébranlent sa volonté en rien. Déterminé, il endure ces coups et s'affaire, pour atteindre son but, ce bâtisseur persévère.

 

 Pendant qu'il s'y attelle, au chant de la mer embusqué dans un coquillage, ou sur un lit de paille chaude, bien loin de la plage, s'attardent encore des artistes ou poètes, à tendre la corde d'une rime pour un vœu désuet: saisir une main, voler un baiser, de celui qui déjà s'est échappé. Alors l'écharpe décousue des carrés des champs tapisse le chemin d'un rêve qui s'étale, diffus, nonchalamment, au passage d’une âme qui éparse se rappelle qu'il est tard et cherche une plume pour essuyer ses peines. Elle croise, non une muse, mais l'ange des poètes, souvent romantiques, hélas amoureux, qui de cette nostalgique vient soulager l'épineux épieux:

 

- Pourquoi t'attardes-tu dans ces draps de tristesse?

- J'aurai aimé l'effleurer du pétale de mes lèvres et le napper de tant de tendresse...

- Mais tu sais qu'il vaut mieux le couronner d'apaisantes vertus, et toi, ingénue, te coiffer de sagesse. L'hiver est l'écrin du printemps, prépare-toi une robe de joie, et prends pour exemple ce petit enfant, dont la foi est plus forte que les vagues, car rien ne peut detruire la forteresse du coeur!

 

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