Dieu que j'aime la liberté et le baiser du vent, l'arrogance des cimes,l'insolente jeunesse des bourgeons, la terre abrupte et assoiffée qui craque et piège le pas du vagabond, l'horizon et ses vertiges, la source limpide et sans emprise, les ruines sorties du temps et la pensée plus légère que la biche sans piège ni contour pour la retenir, qui court comme elle respire, libre comme ces rayons d'or qui effleurent le ciel et se cachent dans la nuit, comme ces ailes d'oiseaux qui dansent et palpitent sans rien pour les tenir captifs.
Dieu que j'aime l'insoumise liberté, cet air pur que rien ne capture, des villes aux champs, des chants au silence, des jungles vierges, aux jungles humaines, quelle est douce cette force qu'aucune peur ne brise, même la mort, sous son apparente fragilité!Dieu que la vie est belle si on est aimé. Alors bienheureuse est la colombe dont la bague n'empêche le vol et mène au refuge!
