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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 14:22

 naissancedujourauroreporet
A la lumière de la nuit, vois les fruits et la récolte
du champs déserté que tu n'as pas semé.
Vois cette terre, ton aridité, la famine et la révolte,
de celle que ton indifférence a dévastée.
Des fleurs panseront les plaies des coups d'épieu,
en un jardin de justice et de rareté,
qui verdoiera peut-être, à la mousson de Dieu.
 
A toi que j'ai aimé autant que tu ne m'as pas aimée,
A qui j'ai mendié un signe et à qui tu ne fis l'aumône.
A toi à qui j'aurai offert plus que tout,

de greffer mes reins, ma force, mes os, mon pouls,
je n'ai pourtant pas vu l'ombre de ton ombre, quand sont apparus mes mouroirs.
Au compte goutte du souffle qui s'échappe, au sang qui s'écoule, aucun retour ni revoir.

Au chevet de mon front, de perles, noyé, ce n'est pas ta main qui a porté,

contre une faux qui effile, une caresse qui dit reste ou un vivant baiser.


Dans les couloirs éteints aux issues verrouillées
dont tu avais la clé, tu m'as laissée aphone. 
J'ai crié ton absence comme un dernier soupir,
brisé mon espérance contre un mur sans avenir.
Puis, j'ai ouvert mes peines à la lueur d'un jour
où, sortant de ces appels sourds,
je naitrais de te désaimer.
Alors, s'il m'arrive et si sa lumière m'éclaire,
que je brille à tes yeux, détournés, hier,

je te rendrai tout l'amour que tu m'as rejeté.
 

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