Le brouillard s’évanouit aux rougeurs de désirs inavouables qui ravissent et transpercent.
Des reflets traversent mon cours puis disparaissent comme le discours d’un miroir.
Images parallèles, diluées et pourtant gravées comme un gène.
On se croise sans se connaitre.
On s’espère sans se rencontrer
Que sait-on l’un de l’autre ? Même nos routes s’ignorent…
Je n’existe plus pour toi ,sauf dans le tréfonds inconscient de ta mémoire.
Mais toi, tu es comme l’ombre que je suis à moi-même,
dans ce quotidien où je ne suis qu’ailleurs, où nul ne peut me saisir,
derrière cet automate masqué d’un sourire, qui n’est vrai que pour vous…
Où est ton visage, pétale délicat, que l’on n’ ose effleurer d’un baiser ?
Passerai-je mes doigts autour de cette bouche convoitée ?
Poserais-je à tes pieds, mes illusions au sacrifice de tes confidences ?
Qui suis-je, si ce n’est une humaine vulnérable parmi des millions,
une sylphide qui s’évapore dans sa course aux contours incertains
mais qui ressuscite à chaque crépuscule où tu ne l’attends pas.