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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 12:10

Va!

 

J’ai goûté à ta peau sans y poser ma bouche, comme je parle en silence aux délices du vent.

Sur l'aiguille d'un mont ou au creux d'un rocher,

souvent, je conte les fées, seule, en m'endormant.

 

Mais la fente d'une souche à l'écorce écaillée, rappelle hier et l'amertume de tourments .

    Alors, de peur que l'on y touche, dans le bois d'Orphée, j'ai caché l'arc souple qui se tend.

Sur sa moelleuse couche, des cheveux de Morphée, je ne lierai ni tes poings, ni des serments.

Pourtant, plus la fièvre monte, plus la garde baisse, et je cherche dans le vide tes bras réconfortants,

    l'effluve passionnelle d'interminables siestes,

de tendresse bien connues du delire des amants.

 

Alors va, avant que je rompe le chapelet de mes secrets,

du glaive de pensées divisées qui me percent,

avant que je le trompe en chaînes d’incertaines promesses,

dont j’aurais à expier les flammes qui me bercent.  

Je ne serai pas la goutte d'un parfum fou, captivant,

qui enivre, s'empare de ton cou, y descend, lentement.

 

Libre, va , confiant, au large de l’inconnu qui t’attend.

Et si la vie te ramène au détroit de mes élans,

aujourd'hui lacés, ne crains de t'y perdre, à toujours, langoureusement.

Il y aura, peut-être, encore un écrin de verdure, le battement d'un clocher

     sous les ailes de la croix, des rayons de lumière et une petite cage, en pierre blanche, ouverte, un nid, perché, au dessus d'un sol en toit de tuiles, tourné vers le ciel, où doucement méditer.

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