Ne sois pas triste à l’heure de la délivrance quand j’aborderai peut-être une terre d’éternité.
Comme elle, qu'un signe commun à toutes langues éblouisse ton visage
Et commence l’immensité, mieux que parle tous autres langages.
Car un sourire n’a pas de frontière, un sourire n’a pas de couleur, un sourire n’a pas d’âge.
Alors tu te souviendras de celui qui a dit, mieux que je n’ai su le faire, combien je t’ai aimé.
Percés, les rêves saignent sur un avenir décomposé,
Abattus par la réalité qui point quand je dois te quitter.
Des dédales blancs, aux toiles vierges et routes vides,
Partir de toi, écart béant, fait naître déjà anémie et vertige.
Ces écluses bleu marine se fendent quand tu disparais du port,
Bien étrange sylphide qui s’est attachée à tort!
Bains de foule ou déserts de solitude ne guérissent pas,
Alors quand reverrais-je mon étoile dans cette perpetuelle hégire ?
Il t’a suffit d’un instant pour semer le doute,
Un grain de passion au goût de toi qui déroute.
Et cette fleur sans égide qui à présent se languit,
Entre le fil de ses énigmes, reste muette comme elle doit.
Mais si un jour tu penses à moi, je serais là.
Parce que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, parce la liberté inclut le respect mutuel, on ne peut tolérer, ce qui n’est pas une expression artistique, et exhiber une injure faite au Christ et aux chrétiens
Le respect doit s’appliquer à TOUTES les religions :
Sur un parterre de violettes, sous une voûte de pommiers,
Eve est lasse, peut-être, de toujours s’exiler.
A quoi bon courir vers ces autres, sans rejoindre celui qui nous manque,
comme la chair sur les os, les poumons sous la peau ?
Sortie de sa côte ou des eaux, deux moins un est égal à zéro
Alors tout, sans lui, est de trop, et seule, le paradis n’est plus beau.
Sans Adam, métamorphose de l’Eden béni en géhenne d’ennuis et de tourments.
A croire que l’enfer est pavé de bouquets de pensées que ces roses fanées, fiancées à l’oubli,
tissent dans ce Tartare sans alliance, dans l’errance de ces limbes qu’on appelle Terre.
Mais, dans cette geôle, fille d’Eve et du calvaire, j’ai hérité d’un jardin.
Et, sur le mont saint des oliviers, de la cime de l’arbre de Jessé,
je sens loin de Babel des racines libératrices d’un Dieu commun.
Aussi loin que t’emportent les vagues,
Aussi haut que t’envole le ciel,
Aussi vite que te presse le vent,
Aussi fort que te brûle le feu,
Aussi rude que te fige le froid,
Aussi mordant que la faim t’accapare,
Aussi cruelle que la soif te tourmente,
Aussi vide que te broie la fatigue,
Aussi fourbe que s’en mêle la discorde,
Aussi nécessaire que t’inquiète le doute,
Aussi tranchant que te prenne le temps,
Aussi incertaine que je sois de te retrouver,
Aussi dure que brise la séparation,
Aussi troublant qu’hante le silence,
Aussi mystérieux que demeure l’amour,
Aussi profonde que se veuille l’amitié,
Aussi purs que les sentiments submergent,
Aussi divine que renaisse la vie,
Aussi belles que ces rencontres qui survivent à la mort,
Aussi loin que je disparaisse, mais plus vrai que l’apparence,
Je me souviendrai de toi quand tu m’auras oubliée.
Aurore Poret
Dans la société il y a …
ceux qui parlent sans savoir, ceux qui disent sans faire,
ceux qui ne parlent pas,
ceux qui feraient mieux de se taire
Dans la société il y a …
ceux qui ne font pas, par peur de mal faire,
ceux qui font, et ne pensent pas,
ceux qui pensent et n’osent faire
Dans la société il y a …
ceux qui croient savoir et
ceux défont ce que les autres essayent de faire
ceux qui ne disent pas ce qu’eux ou les autres savent peut-être faire.
Mais au fond, si l’on osait faire savoir ce que l’on ne sait pas faire,
au lieu de faire croire que l’on sait tout et sait tout faire,
on saurait au moins sûr d’être sincère.
On ne peut apprendre que si l’on ne croit pas savoir et si l’on sait douter.
Une voie de progrès Socrate l’a énoncée : je sais que je ne sais rien, alors sachons écouter.
Le doute est salvateur: Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?
Car sans mort, il n’y aurait pas de ressuscité.
Mais quand l’humilité et la sagesse imprégneront nos paroles
il y aura peut être moins à écouter, moins de brouhaha et plus d’humanité.
